La recherche d’une voiture sans permis amène souvent à comparer un marché en pleine expansion, marqué par une multiplication des modèles et plus récemment par l’essor de l’électrique. Chaque constructeur adopte une stratégie différente et met en avant ses propres arguments techniques, esthétiques ou commerciaux. Le choix final dépend donc de critères comme le prix, la motorisation, la qualité de conception ou encore l’originalité des équipements.

Sommaire
Aixam : l’expérience française et la diversité de la gamme
Depuis 1983, Aixam a pris place dans le secteur en imposant un rythme industriel soutenu, avec environ douze mille unités livrées chaque année. La force de la marque réside dans un renouvellement constant de ses modèles et une volonté de faire évoluer le design afin de séduire de nouvelles générations. Par ailleurs, l’entreprise a été pionnière dans l’introduction de véhicules utilitaires sans permis, en lançant Aixam Pro, gamme spécifiquement pensée pour les professionnels.
La carrosserie adopte des styles variés, allant du petit coupé jusqu’au SUV miniature, en passant par le cabriolet. L’offre actuelle inclut plusieurs branches : la ligne Minauto, abordable et accessible, la collection Emotion, davantage axée sur le design moderne, une gamme électrique complète ainsi que des véhicules utilitaires déclinés en thermique ou en zéro émission. Le réseau de distribution français, dense et bien structuré, facilite la commercialisation et renforce la présence de la marque.
Ses points forts se trouvent dans la qualité de fabrication, la sécurité, les consommations maîtrisées et un service après-vente efficace. Les points faibles concernent des tarifs parfois jugés élevés et un bruit moteur important sur les versions Diesel.
Ligier et Microcar : le binôme de l’expérience
Ligier et Microcar, initialement concurrents, ont décidé de regrouper leurs forces sous la bannière Ligier. Les modèles Ligier se distinguent par une inspiration clairement sportive : lignes tendues, détails empruntés au monde automobile traditionnel et motorisations sobres en carburant. L’image sportive de la marque est héritée de son passé en Formule 1, ce qui influence encore la conception actuelle.
De son côté, Microcar se concentre sur un design plus classique, mais n’hésite pas à introduire des silhouettes de type baroudeur. La progression se mesure année après année par une amélioration visible des finitions et par des tarifs compétitifs. L’absence de motorisation électrique reste néanmoins une limite importante. Les moteurs disponibles sont le Progress, assez sonore, et le DCI, plus récent et discret. La gamme inclut plusieurs finitions, ce qui offre de la modularité au moment de l’achat.
Leurs avantages reposent sur des équipements de sécurité complets, un confort de conduite agréable et des déclinaisons adaptées aux professionnels. En revanche, les finitions ne rivalisent pas encore avec celles de certains concurrents et les tarifs peuvent varier selon les concessions.
Bellier : la sécurité avant tout
Bellier concentre son offre autour de deux modèles. Le premier est la B8, disponible en plusieurs finitions et même en version cabriolet, une configuration unique sur ce marché. Le second, le Docker, adopte une silhouette utilitaire et s’adresse aux professionnels recherchant un outil de travail compact.
Le constructeur a rapidement adopté une orientation électrique, en proposant des motorisations 100 % zéro émission en parallèle des Diesel HDI. Le recours à des châssis tubulaires en aluminium et à des carrosseries en polyester procure une résistance supérieure à la moyenne.
Les points forts sont la sécurité, la solidité perçue et la rare présence d’un cabriolet véritable. Les limites résident dans le manque de diversité des modèles et dans des technologies encore peu avancées. De plus, le réseau de concessions tend à se réduire.
Chatenet : priorité au style et aux détails
Chatenet a choisi de rompre avec les codes traditionnels de la voiturette en développant un design travaillé, des lignes sculptées et des éléments esthétiques rappelant parfois l’automobile de gamme supérieure. Les modèles affichent de grandes jantes, des diffuseurs et des éléments visuels qui donnent une allure différente, même si la vitesse maximale reste limitée à 45 km/h.
La gamme se compose du modèle Barooder au style SUV, de la citadine Spring et du coupé Junior, tous déclinés selon différentes ambiances, mais construits sur une base technique commune. L’offre moteur se limite à deux Diesel : le Lombardini Kohler HDI, compatible avec une climatisation, et le 500 Evo, plus classique mais efficace. Le bruit reste marqué, en contrepartie d’une consommation réduite. L’absence d’une version électrique pèse sur la compétitivité de la marque.
Parmi les points positifs figurent un design soigné et un haut niveau de personnalisation. Les inconvénients concernent des prix élevés, un moteur sonore et un réseau de distribution en baisse.
Citroën Ami : l’option électrique
Citroën est arrivé sur ce marché avec l’Ami, une voiturette sans permis qui mise sur une approche singulière. La carrosserie avant et arrière est identique, tout comme les portières de chaque côté, ce qui simplifie la conception industrielle. L’Ami est 100 % électrique et s’adresse surtout à une clientèle jeune, séduite par un prix d’entrée compétitif.
L’achat se fait directement en ligne, et quelques options de personnalisation sont proposées, notamment au niveau des couleurs. L’autonomie plafonne à 75 km, ce qui limite les usages. Les atouts se situent dans le tarif abordable, la compacité et la simplicité de commande. Les faiblesses se trouvent dans le faible niveau d’équipements de série et une autonomie réduite, ce qui restreint la clientèle potentielle.
Bilan
Le marché de la voiture sans permis ou VSP offre une large palette de propositions, chaque constructeur cherchant à se différencier. Les regroupements entre marques traduisent une volonté de consolider les ressources et d’optimiser la production. Parmi eux, Aixam parvient encore à se distinguer grâce à ses modèles produits en France, ses coûts d’entretien modérés et une orientation affirmée vers l’électrique. En parallèle, d’autres marques comme Ligier, Microcar, Chatenet, Bellier et Citroën tentent de se faire une place en jouant soit sur le design, soit sur la sécurité, soit sur le prix. L’arbitrage final se construit donc entre budget, style, usages attendus et sensibilité écologique.