Une nouvelle gomme à mâcher, mise au point par un groupe de scientifiques américains, s’est révélée capable de neutraliser jusqu’à 95 % des virus de la grippe et de l’herpès, en agissant directement dans la cavité buccale. Une découverte surprenante qui ouvre de nouvelles perspectives dans le domaine de la prévention virale quotidienne.
Ce résultat extraordinaire est le fruit d’une collaboration entre l’université de l’Illinois à Chicago et la société de biotechnologie Micron Biomedical. L’équipe a mis au point un chewing-gum qui, en plus d’avoir un goût similaire à celui des chewing-gums traditionnels, contient une protéine naturelle capable de désactiver des virus tels que la grippe et l’herpès simplex.
Cette protéine, appelée cyanovirine, se lie à la surface des virus et les empêche d’infecter de nouvelles cellules. Lors d’études en laboratoire, les chercheurs ont observé qu’après seulement cinq minutes de mastication, la quantité de virus dans la salive était réduite de 95 %.
La cyanovirine est connue depuis longtemps pour ses propriétés antivirales, mais jusqu’à présent, elle avait surtout été testée dans des contextes cliniques ou dans des formulations topiques. L’idée d’intégrer cette substance dans un chewing-gum est née dans le but d’offrir une solution simple, pratique et économique pour lutter contre la propagation virale dans la population.
Une révolution potentielle dans la prévention quotidienne contre les virus respiratoires et les infections buccales
Le principal avantage de ce chewing-gum réside dans son mode d’administration : le fait de le mâcher permet à la protéine antivirale de se répartir directement dans la salive, qui est l’un des principaux vecteurs de transmission des virus. Cela signifie que le chewing-gum peut agir comme une barrière préventive, réduisant la charge virale même en l’absence de symptômes.
Actuellement, le produit est en phase d’essais cliniques, mais les premiers résultats sont extrêmement prometteurs. Les scientifiques espèrent obtenir rapidement l’autorisation de commercialisation afin de mettre à la disposition du public un chewing-gum capable de lutter contre les virus courants tels que la grippe, le rhume et l’herpès.
Selon les chercheurs, l’utilisation régulière de ce chewing-gum pourrait constituer une arme supplémentaire dans la lutte contre les infections saisonnières, en particulier dans les environnements bondés tels que les écoles, les transports publics ou les bureaux. Il ne s’agit pas d’un substitut aux vaccins, mais d’un outil complémentaire pour réduire la transmission.