Sa classe et son talent ont fait de lui un photographe pour les grands magazines féminins, mais c’est son irréprochable sens de l’ironie qui l’a imposé parmi les maîtres de la photographie, capable de marquer l’imaginaire collectif grâce à ses clichés les plus irrévérencieux. Pour ceux-ci, il choisissait une combinaison de deux sujets : les quadrupèdes et les bipèdes.

L’Américain Elliott Erwitt (1928-2023, né à Paris de parents russes) capturait en noir et blanc l’humour de la vie quotidienne d’une métropole riche en hyperboles.
Ses clichés instantanés mettant en scène des chiens et des pieds humains dans les rues de New York sont célèbres.
Biographie Elliott Erwitt
Il a étudié la photographie et le cinéma à Los Angeles et, dans les années 50, il a servi dans l’armée américaine en France et en Allemagne en tant qu’assistant photographe. Il a souvent travaillé comme documentariste, capturant les événements du XXe siècle et immortalisant Fidel Castro et Che Guevara, Marilyn Monroe et Bob Dylan, Marlene Dietrich et Muhammad Ali.
Il a été membre de Magnum et en a été président pendant trois mandats, façonnant l’identité de la prestigieuse agence au cours de 70 ans de collaboration. Son travail s’étend en effet sur plus de quatre décennies et s’est développé à travers des livres de photojournalisme, des documentaires, des illustrations de campagnes publicitaires et des photos de mode.
Mais même lorsqu’il travaillait pour de riches clients internationaux, Erwitt accordait une attention particulière à la condition humaine, qu’il se permettait de tourner en dérision lorsque cela s’imposait. Il ne manquait jamais de souligner les aspects humoristiques et ironiques des situations quotidiennes : saisir l’absurdité d’une promenade avec son chien était l’un de ses plaisirs, l’approche humoristique était sa marque de fabrique.